66                          RECHERCHES SUR MOLIÈRE.
naître, rendre à son re un service entièrement désinté­ressé et que cette action serait restée ignorée, sans la fin pmaturée de l'homme de génie, qui était aussi un homme simple et bon.
Voltaire, dans sa notice sur Molière, dit que Jean Poquelin était marchand fripier ; cette assertion est presque justifiée, au moins pour les derniers temps, par l'inventaire fait après le dés du re de Molière */ Jean Poquelin était Tevenu mourir, le 25 février 1669, dans cette maison des piliers des halles,- reconstruite sans qu'il s'en doutât des deniers de son fils le comédien, que dans ses derniers comptes il appelle amèrement ; Monsieur Molière1. Les divers objets et les papiers trouvés chez Jean Poquelin avaient été transportés au domi­cile de sa belle-fille, Marie Maillard, et ne furent inven­toriés qu'au mois d'avril 1670, en présence de Molière, héri­tier pour un tiers, d'André Boudet, tuteur de ses deux fils André et Jean, héritiers pour un autre tiers, et de Marie Maillard, tutrice de son fils Jean-Baptiste Poquelin, héri­tier du dernier tiers. s Je commencement de l'inven­taire, Boudet et la veuve Poquelin protestent contre la qulité de tapissier et valet de chambre du Roi reprise par Molière après la mort de son frère. Jean Poquelin laissait cette charge vacante et les tuteurs de ses petite-fils, s'ap­puyant sans doute sur k démission done par Molre en 1643, voulaient évidemment la réserver pour Fun d'eux. La prisée de tous les objets, en -y comprenant les meu­bles, les habits, le linge, les tableaux, l'argenterie estie soixante-sept livres, et l'argent comptant montant à huit cent soixante-dix livres, est loin d'atteindre, même en faisant la part de la dépciation, la somme deuteux mille deux cents livres que Jean .Poquelin ^vait apportée en 1W1, lors cte son premier .mariage?. Les pièces et les morceaux de ta­pisserie et de velours, les «méchants» siéges et matelas,
1. Documente*;XXXira. «—.a. Mm^xmo^ismtièBf^aÈJùn. 3. Document I.